Symposium 2015

Mettre la table pour une alimentation durable

Production laitière : une analyse du cycle de vie

Présentation du symposium

L’industrie laitière canadienne exerce ses activités dans un environnement qui évolue rapidement. Les consommateurs sont de plus en plus préoccupés par la durabilité de la production alimentaire et s’attendent à ce que les entreprises agroalimentaires canadiennes agissent comme des citoyens responsables. Les détaillants et les transformateurs exigent de plus en plus que leurs fournisseurs soient plus transparents et écoresponsables. Afin de répondre à ces attentes et pour clarifier les étapes d’une production laitière durable au Canada, les Producteurs laitiers du Canada ont demandé la réalisation d’une analyse environnementale et socioéconomique du cycle de vie (ACV) du lait canadien.

L'analyse environnementale et socioéconomique du cycle de vie de la production laitière 
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Une ACV est une évaluation systématique et quantitative employée par une organisation pour mesurer sa performance environnementale. Elle est régie par l’Organisation internationale de normalisation (ISO 1404-44) et peut évaluer un large spectre de répercussions environnementales.

L’analyse du cycle de vie du lait canadien s’est déroulée sur une période de deux ans et a été financée par la Grappe de recherche laitière (les Producteurs laitiers du Canada, Agriculture et Agroalimentaire Canada et la Commission canadienne du lait). Elle a été menée avec l’aide de plusieurs collaborateurs, dont des associations provinciales, des chercheurs et des partenaires du secteur laitier. L’étude respecte les normes ISO ainsi que les lignes directrices de la Fédération internationale de laiterie (FIL) sur les ACV et mesure l’empreinte environnementale de 1 kg de lait normalisé corrigé selon sa teneur en gras et ses protéines (FPCM). Les frontières de cette étude s’étendent jusqu’à l’usine de transformation et la plupart des données proviennent d’enquêtes effectuées dans des fermes laitières.

L’empreinte carbone moyenne (la mesure des émissions de gaz à effet de serre – GES) de 1 kg de lait canadien représente 1,01 kg eCO2 et est principalement causée par les émissions de CH4 et de N2O provenant de la fermentation entérique, du stockage du fumier et de la production d’aliments. En se référant à des études comparables menées dans d’autres pays, il peut être démontré que les émissions de GES générées par unité de lait produite au Canada comptent parmi les plus basses à l’échelle mondiale. De plus, grâce à une efficacité accrue des opérations dans la ferme, les émissions de GES de l’industrie canadienne de la production laitière primaire ont régulièrement et considérablement diminué au cours de 30 dernières années et représentent aujourd’hui moins de 2 % de l’empreinte carbone totale au pays. L’empreinte hydrique, pour sa part, varie grandement d’une ferme à l’autre, soit de 12 à 318 L/kg FPCM. Étant donné que seulement 20 % du lait est produit dans les zones irriguées, les quantités moyennes pondérées globales s’élèvent à 20 L/kg FPCM. Encore une fois, l’analyse comparative des résultats démontre que l’empreinte hydrique du lait canadien est une des plus faibles au monde.

Ce projet d’ACV marque une étape importante pour l’industrie laitière canadienne, car il offre : 1) des données quantitatives solides, rigoureuses et représentatives de la performance environnementale et sociale du lait canadien; 2) une ligne de référence sur la performance pour aider à suivre l’évolution et à encourager les meilleures pratiques; et 3) la détermination des secteurs d’intérêt prioritaires conduisant à des améliorations futures. Un outil interactif en ligne est actuellement mis au point pour aider les producteurs laitiers à évaluer et à comprendre les répercussions des activités de leur ferme sur l’environnement et pour promouvoir l’adoption des meilleures pratiques de gestion.