Nutrition et fonction cognitives
Professeure titulaire, Département de nutrition, Université de Montréal
Les fonctions cognitives sont au coeur de l’autonomie et du mieux-être des individus, et ce tout au long de leur vie. Bien que certaines composantes de la santé cognitive présentent un déclin au cours du vieillissement normal, certains facteurs liés au mode de vie, notamment l’alimentation, sont de plus en plus considérés comme de puissants modulateurs de ce déclin.
La nutrition joue un rôle central dans le fonctionnement du cerveau en lui procurant les substrats nécessaires à son intégrité cellulaire, en répondant à ses besoins énergétiques et en contribuant au métabolisme des neurotransmetteurs. Des recherches récentes suggèrent que de mauvaises habitudes alimentaires, telles que celles en cours en Amérique du Nord, sont associées à de moins bonnes fonctions cognitives. Les groupes de nutriments réputés pour être le plus étroitement liés à la cognition chez les personnes âgées sont les matières grasses (totales et sous-types), les vitamines B et leurs métabolites (ex. : homocystéine) ainsi que les antioxydants. Cependant, des travaux en cours suggèrent que les vitamines K et D pourraient également contribuer à la santé cognitive au fur et à mesure que l’on prend de l’âge.
S’appuyant sur des études épidémiologiques et cliniques, cette présentation portait sur les plus récents travaux ayant établi des liens entre les aliments et les habitudes alimentaires et un risque accru de déclin cognitif lié à l’âge.